« Avant, je n’arrivais pas à couvrir les besoins alimentaires de ma famille. Aujourd’hui, grâce aux techniques apprises durant les ateliers de formation de la MET et des Eglises partenaires, j’obtiens toujours un bon rendement ; notre vie a changé », témoigne Togui Margai, membre des agriculteurs promoteurs de sa région.
Ici, la MET vulgarise plus de 20 pratiques agroécologiques qui contribuent à diminuer l’insécurité alimentaire en augmentant le rendement agricole, mais également à améliorer et maintenir la fertilité du sol. De plus, l’augmentation du rendement contribue à la croissance économique de la région.
Formation et enseignement
Le projet ProSARG, mené en collaboration avec les Assemblées Evangéliques au Tchad, est déployé dans quatre zones de la région du Guéra, couvrant au total plus de 20 villages. En 2022, 89 agriculteurs promoteurs ont été intégrés au projet, soit presque le double de la première année.
Formés en pratiques agroécologiques, ils ont également la tâche de les enseigner à d’autres agriculteurs adhérents. Les méthodes enseignées comprennent entre autres la pratique du zaï. Cette dernière consiste à creuser des trous (environ 30cm de diamètre et 20 cm de profond) permettant de concentrer l’eau et la fumure dans de micro-bassins où les graines sont semées. Ainsi, ces poches évitent que le ruissellement et l’érosion emportent les matières fertilisantes.

Des vies changées
« L’insécurité alimentaire est visiblement réduite parmi nos agriculteurs promoteurs et adhérents, constate Dieudonné Abarak, chef de projet chez ProSARG. Les chiffres parlent pour lui : en 2021, un rendement de 2,6 tonnes par hectare a été effectuée sur la superficie cultivée en zaï, contre seulement 0.8 tonne par hectare sur une surface sans méthode agroécologique.
« Les agriculteurs ont une meilleure production, et ce malgré les irrégularités des pluies et l’appauvrissement du sol. Ils arrivent à couvrir les besoins alimentaires et vestimentaires de leurs familles, les inscriptions de leur enfant à l’école élémentaire du village ou même à les envoyer en ville pour des études secondaires et universitaires », se réjouit Dieudonné Abakar.
Partage, inclusion, résilience et qualité
Association à but non lucratif, la Mission Évangélique au Tchad œuvre dans ce pays depuis plus de 60 ans en partenariat avec des églises protestantes évangéliques réunissant plus de 500’000 membres. Elle les soutient dans les domaines de la formation biblique, du travail médical, de l’engagement social et au travers de projets de développement.