BURUNDI Dans quatre provinces du pays, FH (Food for the Hungry) Burundi, grâce à l’appui de FH Suisse, met en pratique des concepts agroécologiques afin d’augmenter la production agricole des familles et de lutter ainsi contre la malnutrition et la pauvreté.
Nous le savons aujourd’hui, le dérèglement climatique entraîne des conséquences désastreuses sur de nombreux pays défavorisés. L’aggravation et la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes tels qu’inondations ou sécheresses impactent fortement les récoltes, dans des régions qui dépendent en premier lieu de l’agriculture pour subvenir à leurs besoins.
L’organisation FH Burundi, soutenue par FH Suisse a développé son programme de résilience alimentaire des exploitations familiales grâce à la mise en place de pratiques agroécologiques. « L’étape la plus importante est celle de la restauration de la fertilité des sols, endommagés par une surexploitation, afin de restaurer la vie dans le sol et la quantité d’humus et renforcer leur résilience face au changement climatique. Si une sécheresse prolongée se présente, les cultures doivent pouvoir y résister », détaille Prosper Niyonsaba, agronome en charge du projet. Actuellement, le projet s’étend dans quatre provinces du Burundi et touche 7834 producteurs et leurs familles.
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Des résultats éloquents
Depuis 2020 et le début du soutien de FH Suisse, de nouvelles approches, comme l’association de différentes cultures pour lutter contre les ravageurs (la méthode « push-pull ») ou l’association des cultures et de l’élevage, ainsi que des techniques d’agroforesterie ont permis de restaurer une partie de la fertilité des sols chez les petits exploitants.
Et les résultats sont au rendez-vous. De 1,2 tonnes par hectare la première année, le rendement des cultures de maïs, aliment de base au Burundi, a doublé voir triplé chez certains paysans. « Auparavant, les ménages ne bénéficiaient que de réserves pour huit mois ; ils ont aujourd’hui une provision pour dix mois » se réjouit Prosper Niyonsaba.
Par ailleurs, l’augmentation des récoltes a aussi permis d’accroître les revenus des ménages grâce à la vente ou aux activités d’épargne et de crédit mutuel promues par le programme de FH Suisse. Le taux de malnutrition a baissé dans les régions concernées. Enfin, grâce à la sensibilisation aux violences liées au genre ainsi qu’à la formation en gestion du patrimoine, « les violences domestiques ont réduit parce que la participation active des femmes au projet leur ont permis de générer leur propre revenu. »