La majorité de ce qui a été dit sur les eaux peut l’être également concernant les terres. La terre nous est cependant plus familière, et nous semble moins mystérieuse. Elle est accessible et, de ce fait, nous sommes encore davantage une menace pour elle. Nous vivons actuellement la période que les écologistes appellent la sixième extinction de masse, et la première causée par les humains. L’estimation actuelle d’extinction des espèces est considérée comme étant cent fois plus élevée que les extinctions naturelles, à cause de l’impact humain. Étant donné que Dieu nous a donné le rôle d’intendant de la création, cette situation est-elle acceptable ?
Il y a une ironie ici. Alors que nous voyageons davantage, et gagnons en expériences concernant la diversité du monde qui nous entoure, nous pouvons supposer être plus enclins à nous en soucier davantage. Mais nos sentiments et nos actions ne travaillent que rarement ensemble. Nous sommes conscients de la richesse de la nature, mais également paralysés quand il s’agit d’en faire davantage pour la protéger. La biodiversité nous expose la variété de toute la vie qui nous entoure, et également ses liens d’interdépendance. Même une lecture superficielle du texte biblique ci-contre, fait clairement écho à la diversité et au miracle. « Que ta gloire est admirable sur la terre tout entière ! » La création elle-même est un ensemble complexe duquel nous faisons partie, une communauté de vie à qui Dieu a donné une responsabilité. Nous en apprenons plus au sujet des connexions qui lient les membres de cette famille ; comment les forêts et les déserts, les arbres et les plantes, les abeilles et les oiseaux, travaillent ensemble pour le bien de toute la planète. Le monde nous enseigne. (Job 12.7-10)
Un autre élément de la Bible devrait nous inspirer. Dans Romains 8, nous trouvons une image de l’ultime salut que « toute la création attend », elle-même « libérée de la servitude et de la destruction ». Cela semble être une réponse à l’appel de l’Évangile dans Marc 16 « d’aller et de partager la bonne nouvelle avec toute la création ». Le but de Dieu inclut la richesse du monde qui nous entoure. Le nouveau paradis et la nouvelle terre que nous sommes appelés à anticiper font partie d’une écologie renouvelée mais également interconnectée.
L’Objectif 15 cherche particulièrement à conserver certains écosystèmes vitaux mais menacés, en prévenant la désertification et la déforestation, et en protégeant les espèces menacées. En agissant ainsi, nous anticipons le royaume à venir et servons l’Évangile.
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