Comment les jeunes s'engagent-ils ?

À travers les témoignages que nous avons récolté, explorons l’engagement des jeunes chrétiens pour la justice sociale et la durabilité. Entre volonté d’action, perception des obstacles et initiatives concrètes, ils nous livrent leurs réflexions et pratiques au quotidien. Avec pour boussole, la foi en Dieu.

SHARE
people-cleaning-garbage-from-nature
|
5 septembre 2024
|
Vivre

Coline Rochat, 23 ans: justice et durabilité, même combat.

L’étudiante à la Haute École de Travail Social de Genève associe étroitement sa foi à son engagement pour l’écologie. Elle considère que la justice et la durabilité sont indissociables et doivent être intégrées dans les actions quotidiennes. Coline souligne que les jeunes sont bien informés sur les enjeux écologiques et sociaux, mais ressentent souvent une impuissance face à l’ampleur des problèmes. Elle plaide pour des actions simples, mais significatives : « Je donne mes habits au lieu de les jeter. J’essaie de gaspiller le moins possible de nourriture et d’acheter en seconde main ». Clairement, la sensibilisation et l’éducation de ces sujets sociaux appellent à une plus grande implication de toutes les communautés. Chrétiennes ou non.

 

 

Vincent Jeannet, 28 ans: complémentarité intergénérationnelle.

L’ingénieur estime que les jeunes chrétiens ne s’engagent pas nécessairement plus que leurs aînés, mais… autrement. Mieux informés, ils apportent des perspectives nouvelles tout en suivant les pas des générations précédentes. Vincent observe un décalage entre la perception et l’action en matière de justice et de durabilité, souvent lié à un sentiment d’impuissance face à l’ampleur des défis : « C’est aux multinationales et aux politiques d’agir, pas à moi », entend-il souvent. Pour lui, l’engagement se traduit par des gestes quotidiens : réduire le gaspillage, acheter en seconde main, et agir pour un avenir plus juste et durable. L’interconnexion entre justice sociale et durabilité renforce l’appartenance à la communauté en s’appuyant sur des valeurs chrétiennes d’entraide et de solidarité.

 

Noémie Girardet, 27 ans. Une foi inébranlable et des actions durables.

Les thématiques de justice et de durabilité résonnent fortement en elle depuis son plus jeune âge : « Je suis choquée du fait que le respect de la création de Dieu et des humains soit considéré comme annexe alors que pour moi c’est primordial ». Très engagée au sein de l’église de Morges, l’Oasis, Noémie remarque un engagement croissant des jeunes chrétiens pour la justice sociale et la durabilité. Et ce bien que l’universitaire ès lettres constate un écart entre « théorie et action », souvent liée à une méconnaissance des moyens d’agir. Celle-ci participe à des projets de sensibilisation et d’éducation dans son église : la foi, selon elle, joue un rôle central en termes d’engagement. Elle mentionne les groupes de réflexion sur l’écologie et la mise en place de systèmes de compostage dans sa paroisse. Noémie insiste sur la nécessité d’intégrer les enseignements de Jésus : justice et compassion dans notre vie quotidienne. Préférer les transports en commun, acheter les produits locaux de saison et réduire sa consommation matérielle. Histoire de conscientiser la pénibilité du travail chez les frères et sœurs qui nous fournissent des biens de consommation à bas prix.

 

Gabriel Wiszniak, 17 ans. Réseaux sociaux ou actions sur le terrain?

Les jeunes s’engagent presque autant que leurs aînés, mais pas de la même façon. Selon lui, il existe un décalage flagrant entre la conscientisation d’une problématique sociale et l’action concrète pour la résoudre. Et pas seulement dans les milieux chrétiens : « Les gens republient des posts dans les réseaux sociaux sur des sujets graves et croient avoir agi ! » analyse Gabriel. Et s’interroge : « Dans une société individualiste où le développement personnel et la réussite professionnelle ne font qu’un, comment un jeune pourrait-il vouloir donner 3 h par semaine pour les plus démunis ? » L’adolescent, quant à lui, privilégie les petites actions quotidiennes comme la lutte contre le racisme — on prend position —, la protection de l’environnement — on ne jette pas son mégot de cigarette par terre — ou le soutien à des associations — on y donne de son temps — comme moyens efficaces de contribuer à la justice et à la durabilité.

 

Ces témoignages sont un complément à l’article paru dans le magazine 2024 de StopPauvreté: “Comment la jeunesse s’engage-t-elle”. Vous pouvez commander le magazine gratuitement ici.

Si vous l'aimez, vous pouvez le partager

Articles similaires

Konzerne

StopPauvreté, membre de la Coalition pour les multinationales responsables, a récemment répondu à la consultation sur la transparence des entreprises en matière de durabilité. Voici les points essentiels que nous défendons :

1 octobre 2024
De gauche à droite : Valentim Mutua et Sébastien Gilliand

A seulement 25 ans, Sébastien Gilliand est fondateur et président de l’association Wungana Mozambique, qui soutient des projets générateurs de revenu. Il partage avec nous son parcours et sa volonté de mener une vie juste.

5 septembre 2024
people-cleaning-garbage-from-nature

À travers les témoignages que nous avons récolté, explorons l’engagement des jeunes chrétiens pour la justice sociale et la durabilité. Entre volonté d’action, perception des obstacles et initiatives concrètes, ils nous livrent leurs réflexions et pratiques au quotidien. Avec pour boussole, la foi en Dieu.

5 septembre 2024
Inscrivez-vous pour recevoir notre lettre de nouvelles