Nathalie Waridel : Une bonne hygiène pour plus d’espoir (ODD 6)
Apporter une aide technique, managériale et financière aux projets de développement durable dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène ; telle est la mission de l’association ADED dans laquelle s’implique Nathalie Waridel, aux côtés de son mari Jean-Marc. « Nous œuvrons pour favoriser l’hygiène des mains qui est essentielle, comme nous l’a encore montré le covid », précise cette mère de deux jeunes adultes.
Nathalie effectue du secrétariat au bureau de l’association, mais elle participe aussi à des voyages sur le terrain, notamment pour rencontrer de nouveaux partenaires et constater l’avancement des projets. En mars dernier, par exemple, elle était au Sénégal avec un groupe dont une partie a participé au Forum mondial de l’eau pour représenter ADED et the Drop (robinet auto-nettoyant économique et durable). Ce qui réjouit Nathalie, c’est de constater que les projets avancent et sont intégrés dans le quotidien des personnes bénéficiaires: «Je vois un changement au niveau des écoles où nous avons installé nos robinets. Les enfants se lavent les mains, il y a moins de maladies et d’absentéisme, ce qui leur permet de progresser dans leurs apprentissages et d’aller plus loin dans leurs études».
Nathalie, est atteinte de Parkinson précoce, une maladie qui l’handicape et la ralentit. Pour elle, s’impliquer pour ADED constitue un défi. Mais elle trouve des ressources dans le soutien de Dieu et dans les rencontres enrichissantes qu’elle fait. «Une autre motivation est tout simplement de vouloir vivre et ne pas m’arrêter tant que la maladie me permet d’être active».
Marie Thérèse Uwimana : Au service de la dignité humaine (ODD 2)
Au décès de son mari, Dative s’est retrouvée dans un état de désespérance. Agricultrice rurale pauvre, elle n’avait pas de quoi nourrir ses deux enfants correctement, ni subvenir à leurs frais médicaux et scolaires. C’est pour venir en aide à des personnes comme Dative que Marie Thérèse Uwimana s’implique aux côtés de FH (Food for the hungry) depuis 2016 dans son pays, le Rwanda. Coordinatrice de projets dans le secteur de Gatunda, elle défend la cause des plus vulnérables en faisant remonter leurs besoins aux autorités locales et ecclésiales, et en leur fournissant des moyens pour devenir autonomes.
Les projets visent aussi à accroître les connaissances des agriculteurs concernant les pratiques agricoles durables, l’installation de potagers, la préparation de repas équilibrés ainsi qu’une sensibilisation aux catastrophes naturelles. Ce qui motive la trentenaire rwandaise à lutter contre la pauvreté, c’est la dignité intrinsèque de chaque être humain: «Je crois que chaque personne mérite la vie dans toute sa plénitude car nous avons été créés à l’image de Dieu». Par ailleurs, Marie Thérèse considère les enfants comme des agents de transformation de la communauté et dans ce sens, elle les aide à atteindre leur plein potentiel.
Au travers des programmes de FH, Marie Thérèse a pu observer des changements chez les participants, qui ont initié eux-mêmes des solutions aux problèmes soulevés ou ont délaissé une mentalité d’assisté pour acquérir de nouvelles compétences. Et la jeune Rwandaise de conclure: «Ça me rend heureuse de voir des personnes vulnérables passer à un niveau de vie supérieur, de participer à rendre le monde meilleur et d’observer le sourire sur le visage de ceux qui n’avaient pas d’espoir pour leur lendemain».
Adrine Musiime : Eduquer au développement durable (ODD15)
«Je sais que j’ai un rôle à jouer pour prendre soin de la Création en relevant les défis auxquels elle est confrontée. C’est une façon de servir Dieu», affirme Adrine Musiime, 45 ans. Cette enseignante de profession, formée en préservation de l’environnement, constate l’augmentation de l’impact du changement climatique en Ouganda. «Nous connaissons la sécheresse dans de nombreuses régions du pays». Toutefois, la mère de famille estime que tout n’est pas perdu. «Je ne me lasse pas d’expliquer aux gens la nécessité de planter des arbres, de réduire les déchets et de s’engager au moins dans une activité de protection de l’environnement». D’ailleurs, sa propre famille s’implique dans la plantation d’arbres et d’économie d’énergie à la maison.
La passion d’Adrine pour cette cause a débuté pendant ses études secondaires, lorsqu’elle a rejoint «un club de vie sauvage», avant de devenir bénévole pour NatureUganda. Depuis 2009, la quadra coordonne pour l’organisation A Rocha des projets liés à l’agriculture selon des principes bibliques ou à des technologies d’économie d’énergie et de collecte d’eau.
Sous sa coordination, 154 écoles ont également suivi des formations “Eco Ecole” promouvant l’éducation pour le développement durable. Les écoliers ont acquis les compétences pour cultiver des arbres fruitiers et créer des jardins simples dans leur école. Adrine se réjouit que certains élèves aient reproduit l’arboriculture et le jardinage chez eux. «En treize ans à A Rocha, j’ai observé des milliers de personnes adopter nos technologies respectueuses de l’environnement et cela me rend heureuse».
Cet article est paru dans le magazine annuelle 2022 de StopPauvreté “Un monde plus juste”. Si nos thématiques vous intéressent, vous pouvez le commander gratuitement ici.